Vous pourrez trouver plus loin la signification
des noms de goémon en breton.
Tout le long de l'année, le goémon
rythme la vie des Arvoriz.
Durant les mois d'hiver on ramasse le Melkarn
(Laminaria Hyperboréa) et le Bizin Torr (goémon
arraché par la grosse mer et venant à la côte en grande
quantité) qui serviront pour les brûlages de la belle saison.
Le mois d'avril, avec ses coup de vent, amène
également du Bizin Torr, qu'on appelle alors tout
simplement Bizin Ebrel.
A partir du mois de mai, on récolte du Bizin
Du (Fucus) qu'il faut aller couper sur les rochers lors
des basses mers. Il ne sert que d'engrais.
Les beaux jours voient arriver la saison du Tali
(Laminaria Digitata) et du Bizin Bihan (Gigartina
Stellata et Contrus Crispus).
Le déchargement et le transport se font par des charettes tirées
par des chevaux
Dès le mois de juin, on commence le brûlage
du goémon en vue d'obtenir des pains de soude qui seront vendus
à l'usine de Lampaul, à un prix dépendant de la teneur
en iode de la soude proposée. En 1990, Gaby Colleau a recensé
une soixantaine de fours à soude sur la commune.
Certains arment des bateaux pour pouvoir aller prendre
plus loin des algues de meilleure qualité, c'est à dire plus
riches en iode. Pour eux la saison commence dès les mois de mars/avril,
et toute la flotille goémonière accompagnée des pêcheurs
qui n'ont pas encore commencé les casiers, fait alors route vers
les îles de l'archipel. Parmi ces bateaux, beaucoup ressemblent au
"Saint Yves" de Jakez Colleau, construit en 1925 à L'Hopital Camfrout,
jaugeant 4,52 tonneaux, ou à "la Patrie" de René Quéméneur
(Renan Gwilyou) construit en 1922 au Conquet et jaugeant 2,98 tonneaux,
tous gréés en sloup.
A côté de ces gros bateaux, beaucoup d'autres
ne jaugent que de 1 à 2 tonneaux , sont mûs à l'aviron
et restent travailler le long de la côte. C'est la cas par exemple
de la "Françoise" de Yves Jean (Boun Yann), canot de 1,86 tonneaux,
construit à Lanildut en 1930.
Déchargement du goémon à Pospaul
Dernière modification effectuée le 2/1/1999