La pêche
 
    L'environnement maritime de Lampaul est particulièrement hostile à la navigation. La côte est parsemée de récifs dangereux  parcourus par des courants parfois très violents.
 
    "Ces conditions hydrographiques ne facilitent guère la pêche", note l'équipe d'Ar-Vag, " l'emploi du chalut et des filets mouillants, de fond ou de dérive, n'est que rarement possible. Les seules activités praticables sur une grande échelle sont le casier (en morte-eau), la senne de plage et la ligne."
 
    Force est de reconnaître que la communauté lampaulaise ne s'est jamais tellement consacrée à cette activité. Si en 1726 on note à "Porz-Paul : trois petits bateaux à la ligne, goémon", en 1825 il n'y a qu'un seul bâteau armé à la pêche sur Lampaul. Il s'agit de la "Sainte Marguerite", 2 tx, construit en 1811 à l'Aber-Ildut, appartenant à Etienne-Marie Kerros, originaire de Ploudalmézeau, et commandé par son fils François-Marie.
 
    En 1848, Lampaul compte uniquement 4 bâteaux pêcheurs pour 600 habitants ! Ces quelques chiffres montrent le désintérêt lampaulais pour la pêche alors que les ports voisins de Molène ou Porsall se sont déjà constitués une solide flotille.
 
    Il est significatif de constater que parmi les pêcheurs lampaulais figurent des étrangers à la paroisse (Kerros et Guéna) venus de Porsall, port où la pêche est depuis longtemps un véritable métier.
 
    Le troisième tiers du XIXème siècle voit cependant la situation évoluer. Les rôles d'armement à la pêche au poisson frais se font plus nombreux : "il y a toujours (à Porspaul) une trentaine de bâteaux de pêche", note Thomassin en 1871. Il signale également que "la côte est couverte de maisons blanches isolées appartenant à des pêcheurs. Tous ces hommes sont dans l'aisance et chacun d'eux a son champ et ses bestiaux" mettant ainsi l'accent sur l'aspect paysan-marin qui caractérisera longtemps les hommes de l'Arvor. En 1890, Porscave et Porspaul abritent plus de 60 bâteaux ou sloups armés à la pêche au poisson frais (qui cache parfois un armement pour la récolte du goémon) dont une partie est explicitement déclarée comme étant "armée à la pêche du gros mulet".
 

 
Les noms de poisson, tels qu'ils étaient appelés en breton par les Lampaulais, sont présentés plus loin.
 


Dernière modification effectuée le 2/1/1999